Pendant la grossesse, les besoins en énergie, en protéines, en vitamines et en minéraux augmentent. Le régime alimentaire de la femme doit donc être modifié : les besoins en nutriments sont plus importants et doivent être satisfaits. Les risques de ne pas le faire sont importants : ils peuvent entraver à la fois le bon développement du fœtus (avec la possibilité de compromettre la santé à long terme de l’enfant à venir) et le maintien en bon état du métabolisme de la femme elle-même pendant les neuf mois de la gestation.
Il arrive souvent que le régime alimentaire ne fournisse pas tous les nutriments nécessaires. C’est pourquoi les experts recommandent une supplémentation en certains minéraux et vitamines afin d’améliorer les résultats périnataux. Vous trouverez ci-dessous des informations détaillées sur ces nutriments et les suppléments nécessaires.
1. L’acide folique
La vitamine B9, plus connue sous le nom d’acide folique, est un nutriment que l’on trouve dans divers aliments : légumes à feuilles vertes, foie, fruits, céréales, légumineuses, levures et noix. C’est pourquoi il est recommandé aux femmes enceintes de consommer ces produits. Cependant, même chez les femmes qui les consomment en grande quantité, il est presque impossible de couvrir les besoins minimaux par le seul biais de l’alimentation. Il est donc conseillé de prendre un supplément quotidien, idéalement à partir d’au moins un mois avant la conception et pendant toute la durée de la grossesse.
2. Le fer
La carence nutritionnelle la plus fréquente chez les femmes enceintes est l’anémie ferriprive : un nombre insuffisant de globules rouges sains (responsables de l’apport d’oxygène aux tissus), en raison d’un manque de fer dans l’organisme. Cette anémie peut entraîner des problèmes pour la mère, mais surtout pour le bébé : elle est associée à un faible poids à la naissance, à la prématurité et à une augmentation de la mortalité périnatale, ainsi qu’à une altération des performances cognitives et du développement physique.
3. L’iode
L’iode est un nutriment essentiel. À tel point qu’un sommet convoqué par les Nations unies en 1990 a inscrit parmi les droits de l’enfant « un apport adéquat en iode pendant la petite enfance pour assurer un développement normal, ainsi que de la mère pendant la grossesse et l’allaitement ». Quels sont les problèmes liés à la carence en iode ? Plusieurs, et très importants.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la carence en iode est, après la famine extrême, la principale cause de retard mental et d’infirmité motrice cérébrale évitable dans le monde. Les troubles liés à la carence en iode comprennent le goitre endémique, les fausses couches à répétition, les retards de croissance chez les enfants et les adolescents et les retards mentaux.
Le problème est que la majeure partie de l’iode se trouve dans les océans et que les aliments naturels, à l’exception des produits de la mer (poissons, mollusques, algues, etc.), sont très pauvres en iode. A cela s’ajoute le fait qu’il ne s’agit pas d’une substance que l’organisme peut stocker, et qu’il faut donc en consommer quotidiennement.
4. Le calcium
Les nutriments mentionnés jusqu’à présent sont ceux qui provoquent le plus souvent des carences pendant la grossesse. Il en existe cependant d’autres auxquels il convient de prêter attention, car ils peuvent éventuellement avoir besoin d’être renforcés, bien que leurs besoins soient généralement couverts par le régime alimentaire.
L’un d’entre eux est le calcium, l’élément le plus abondant dans le corps humain. En France, la majorité de la population couvre les besoins en cette substance grâce à l’inclusion dans le régime alimentaire d’au moins trois portions d’aliments riches en calcium, comme le lait ou le fromage, ainsi que de sources de calcium non laitières (légumineuses, noix, poisson, etc.). À cette fin, il est essentiel de consommer des aliments issus du régime méditerranéen.
5. Autres oligo-éléments et vitamines
Il en va de même pour les nutriments tels que le zinc, le cuivre, le phosphore, le rétinol et la vitamine D, qui peuvent nécessiter une cure de vitamines pendant la grossesse. Bien entendu, il appartient au médecin d’analyser chaque cas et, le cas échéant, d’indiquer une supplémentation de ces substances. C’est également au spécialiste de fournir des informations sur les quantités recommandées d’acide folique, de fer et de doses d’iode pour chaque individu, en fonction de ses caractéristiques et de ses antécédents de santé.